La joie de la miséricorde !
Saint Benoît, dans sa Règle, plante un piquet solide pour tenir dressée la tente du Seigneur au milieu des hommes « ne jamais désespérer de la Miséricorde de Dieu. » RB 4, 74
La tente de la rencontre n’est-elle pas réellement tente de la miséricorde, pour nous ? Lieu où la bonté de Dieu embrasse la misère de l’humanité blottie comme un enfant blessé, malade, égaré ?
La tente n’est-elle pas dressée en plein monde, comme signe de la Croix victorieuse d’où jaillit la vie ? A chacun de faire un pas pour venir à l’ombre de ses bras puiser l’espérance divine !
La tente de la miséricorde n’est-elle pas cette toile vivante tissée de nos vies marquées par la souffrance, le péché, la mort mais traversées du souffle du pardon, de la miséricorde, fruits de la résurrection du Christ ?
Eh bien, la tente de la miséricorde, c’est nous ! Nous, dans ce vivre ensemble quotidien, avec tant de joies partagées, mais encore tant de conflits, d’incompréhensions et par-dessus tout, le pardon reçu et donné.
Son secret ne serait-il pas alors ce qui l’a plantée : la prière de Jésus au Père ?
Nous en sommes les gardiens du monastère visible au monastère invisible,
d’un bout du monde à l’autre !
Mère Marie-Madeleine,
Prieure des Bénédictines de Vanves