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Actualités
Édito

L’UNIQUE CHEMIN À SUIVRE

Nous voici au début de la Semaine Sainte, dernière ligne droite dans notre préparation pour Pâques. Mais avant de pouvoir chanter ensemble la joie de la Résurrection du Christ, nous devons d’abord L’accompagner dans Sa passion et dans Sa mort. Et là, nous allons remarquer que tout au long de ces événements tristes et douloureux, le Christ ne se posera jamais en victime, comme un pauvre malheureux qui n’arrive pas à détourner les machinations de Ses puissants opposants. Il restera toujours maître de Son destin. Il n’ouvrira Sa bouche ni pour menacer ni pour proférer des injures, mais seulement pour bénir et pardonner. Il refusera de rendre la violence subie car Jésus ne considère ni Ses accusateurs, ni Ses bourreaux comme Ses ennemis, même s’ils Le font souffrir terriblement. Pour Lui, ils sont tous des âmes qu’Il faut sauver. Toutes Ses souffrances sont pour eux, pour leur bien ; pour nous et pour notre bien. Les vrais adversaires contre qui Il combat sont la haine, l’orgueil, l’injustice, la dureté du cœur, l’égoïsme, l’indifférence et la cruauté : tous ces maux qui s’installent, malheureusement, dans le cœur de l’Homme, qui l’empoisonnent et qui l’emprisonnent. En supportant patiemment la dureté de l’épreuve, Jésus paye, à l’insu de Ses malfaiteurs, le prix de leur libération, et donc de la nôtre.

C’est tout aussi étonnant que significatif ; Dieu a voulu que notre délivrance passe par les mains des violents. Ces derniers, ces sans-scrupules, semblent avoir encore gagné au détriment de l’innocent. La même histoire qui n’en finit pas de se reproduire, même de nos jours. Qui peut résister à leur folie ? Qui peut se montrer plus fort qu’eux ? Dieu seul.

En choisissant ce chemin qui passe par la croix pour arriver à la Résurrection, Jésus veut nous révéler que c’est uniquement par l’amour que nous parviendrons à sortir victorieux du mal. La seule force capable de véritablement détruire la haine, bannir l’injustice et vaincre l’égoïsme est l’amour parfait. Et l’amour parfait, c’est Lui !

Ce jeudi soir, lors de la Dernière Cène, Jésus nous donnera un commandement nouveau – « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Il va ouvrir un nouveau chemin à l’humanité. C’est le chemin du don de soi ; le chemin de la croix. Si nous voulons vraiment vaincre le mal, peu importe le tracé qu’il suivra, c’est le seul qui est efficace. Emprunter ce chemin n’est pas une condamnation, mais un privilège, car il nous élève au rang de Dieu. Jésus l’empruntera sans vaciller, malgré le prix à payer, malgré toutes les souffrances que cela impliquera ; Il ne connaît pas d’autre chemin. Il le prend volontairement et Il nous invite à Le suivre – non pas comme de tristes spectateurs, mais comme des co-rédempteurs résolus. Il veut que chacun se décide à prendre courageusement ce chemin, rempli de cet amour qui sait mourir à soi-même pour redonner la vie à ceux qu’il aime.

Alors, suivons le chemin que l’Amour Parfait nous trace cette semaine. Le Christ ne cherche pas notre pitié, mais notre conversion pour qu’à travers nous, le monde puisse croire qu’un tel amour existe.

Père Richard Greenslade, curé

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SAINT-CLOUD
éVANGILE DU JOUR

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer,
Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »
Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »
Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.
Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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